ACTE II, SCÈNE VII. 279
Me rendre, en expirant, ma puissance usurpi’e. Je ne veux plus de droits que ceux de mon épée… Mais quoi jour ! T/’onore !… Il devait être heureux… Pour son couronnement quel appareil affreux ! Que ce triomphe, hélas ! peut devenir horrible ! Je me faisais, cruelle ! un plaisir trop sensible De détruire un rival au fond de votre cœur ; C’est là que j’aspirais à régner en vainqueur… On m’ose disputer mon trône et Léonore ! Allons, ils sont à moi : je les possède encore.
SCÈNE VI.
DON PÈDRE, MENDOSE, ALVARE.
ALVARE.
Le sénat castillan vous demande, seigneur.
D0\ PKDRE.
11 me demande ? moi !
ALVAIIE.
Nous attendons l’honneur De vous voir présider à l’auguste assemblée Par qui l’Espagne enfin se verra mieux réglée. Le prince votre frère a déjà préparé L’c’dit qui sous vos yeux doit être déclaré.
DON Pt : DRE.
Qui ! mon frère !
ALVARE.
Au sénat que faut-il que j’annonce ?
DON PÈDRE.
Je suis son roi. Sortez… et voilà ma réponse.
ALVARE.
A ous apprendrez la leur.
SCÈNE VII.
DON PÈDRE, MENDOSE, MONCADE, suite.
DON PÈDRE, à sa suite.
Eh bien ! vous le voyez, Les ordres de mes rois me sont signifiés ;