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ACTE TROISIÈME.

SCÈNE I.

HIPPODAMIE, AT« ÉE, POLK.MON, IDAS, G A u D i ; s, P E U P L i :, P R È T lu : s.

HIPPODAMIE.

Généreux Polémon, la paix est votre ouvrage.

Régnez, heureux Atrée, et goûtez r avantage

De posséder sans troul)le un trùne où vos aïeux,

Pour le bien des mortels, ont remplacé les dieux.

Thyeste avant la nuit partira pour Mycène.

J’ai vu s’éteindre enfin les flambeaux de la haine,

Dans ma triste maison si longtemps allumés ;

J’ai vu mes chers enfants, paisi])les, désarmés,

Dans ce parvis du temple étoufTant leur querelle,

Commencer dans mes bras leur concorde éternelle.

Vous en serez témoins, vous, peuples réunis :

Prêtres qui m’écoutez, dieux longtemps ennemis.

Vous en serez garants. Ma débile paupière

Peut sans crainte à la fm s’ouvrir à la lumière.

J’attendrai dans la paix un fortuné trépas.

Mes derniers jours sont beaux… je ne l’espérais pas.

ATRÉE.

Jdas, autour du temple étendez vos cohortes ; \ ous, gardez ce parvis ; vous, veillez à ces portes.

(À Hippodamic.)

Qu’une mère pardonne à ces soins ombrageux. À peine encor sortis de nos temps orageux, D’Argos ensanglantée à peine encor le maître. Je préviens des dangers toujours prompts à renaître. Thyeste a trop pûli, tandis qu’il m’embrassait : 11 a promis la paix ; mais il en frémissait.