Trompons la cruauté qu’on ne peut désarmé. ;
Enfin promettez tout, je vais tout confirmer.
Dès qu’elle aura passé ces fatales frontières,
Je mets entre elle et moi d’éternelles barrières ;
A vos conseils rendu, je brise tous mes fers ;
Loin d’un service ingrat, caché dans des déserts,
Des humains avec vous je fuirai l’injustice.
Allons, je promettrai ce cruel sacrifice ;
Je vais étendre un voile aux yeux de nos tyrans.
Que ne puis-je plutôt enfoncer dans leurs flancs
Ce glaive, cette main que l’empereur emploie
A servir ces bourreaux avides de leur proie !
Oui, je vais leur parler.
Scène VII
Ô mort ! Ô Dieu vengeur !
Ils me l’ont enlevée ; ils m’arrachent le coeur…
Où la trouver ? Où fuir ? Quelles mains l’ont conduite ?
Cet inconnu m’alarme : est-il un satellite
Que ces juges sanglants se pressent d’envoyer
Pour observer ces lieux, et pour nous épier ?
Ah !… La connaissez-vous ?
Ce malheureux s’égare.
Parle : que cherches-tu ?
La vertu la plus rare…
La vengeance, le sang, les ravisseurs cruels,
Les tyrans révérés des malheureux mortels…
Arzame ! Chère Arzame ?… Ah ! Donnez-moi des armes,
Que je meure vengé !
Son désespoir, ses larmes,
Ses regards attendris, tout furieux qu’ils sont,