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ACTE II, SCi : NK II. 3f)o

Voir un /ils si bien nô, si rempli de courage. Au-dessus de son rang, au-dessus de son âge ?

MADAME AUBONNE.

Il paraît en ed’et digne de vos bontés ;

11 mérite surtout les pleurs qu’il m’a coûtés.

JLLIE.

Votre amour est bien juste, il est toucbant, ma bonne ; Mais, il faut l’avouer, ^otre douleur m’étonne. Quel est votre chagrin ?… Çà, dites-moi, Chariot… Non… monsieur… mon ami… Ma mère… que ce mot… De Chariot… convient mal… à toute sa personnel

MADAME AU BONNE.

Oli ! les mots n’y font rien… mais vous êtes trop bonne.

JULIE,

Chariot !… Ma bonne !

MADAME AUBONNE.

Eh quoi ?

JULIE,

D’où vient que votre fils Est différent en tout de monsieur le marquis ? L’art n’a rien pu sur lun : dans l’autre la nature Semble avoir répandu tous ses dons sans mesure,

MADAME AUBONXE.

Vous le flattez beaucoup.

JULIE,

Le roi vient aujourd’hui ; Je dois avoir l’honneur de danser avec lui, ,

(À Chariot.)

Je voudrais répéter, .. Vous dansez comme un ange,

CHAULOT. Je ne mérite pas..,

JULIE.

Cela n’est point étrange : Vous avez réussi dans les jeux, dans les arts. Qui de nos courtisans attirent les regards. Les armes, le dessin, la danse, la musique. Enfin’dans toute étude où votre esprit s’applique ; Et c’est pour votre mère un plaisir bien parfait… Je cherche à m’affermir dans le pas du menuet… Et je danserai mieux vous ayant pour modèle.

CHARLOT.

Ah ! vous seule en servez, ., mais le respect, le zèle.