ACTE I, SCÈNE V. S-io
Tandis (fii’à leurs lerons ompressé de se rendre, Le iiis de la noiirriee, à qui vous insultiez, Apprenait aisément ce que vous négligiez ; Et ([ue Chariot, toujours prompt à me satisfaire, Kaisait assidûment ce que vous deviez iaire.
LE MAUOUIS,
Vous l’oubliez, madame, et m’en ])arlez souvent. Chariot est, je l’avoue, un héros fort savant. Je consens pleinement que Chariot étudie. Que (Juillot aille aussi dans quelque académie ; La doctrine est pour eux, et non pour ma maison. Je hais fort le latin ; il déroge à mon nom ; Et l’on a vu souvent, quoi qu’on en puisse dire. De très-bons ofhciers qui ne savaient pas lire.
LA COMTESSE.
S’ils l’avaient su, mon fils, ils en seraient meilleurs. J’en ai connu beaucoup qui, polissant leurs mœurs, Des beaux-arts avec fruit ont fait un noble usage. Un esprit cultivé ne nuit point au courage ^ Je suis loin d’exiger qu’aux lois de son devoir Un officier ajoute un triste et vain savoir ; Mais sachez que ce roi, qu’on admire et qu’on aime, À l’esprit très-orné.
LE MARQUIS.
Je ne suis pas de même.
LA COMTESSE.
Songez à le servir à la guerre, à la cour.
LE MARQUIS.
Oui, j’y songe.
LA COMTESSE.
Il faudra que, dans cet heureux jour, De sa royale main sa bonté ratifie Le contrat qui vous doit engager à Julie. Elle est votre parente, et doit plaire à vos yeux, Aimable, jeune, riche.
LE MARQUIS.
Elle est riche ? tant mieux ; Marions-nous bientôt.
LA COMTESSE.
Se peut-il, à votre âge,
1. Tout cela se dt-bituit à Fcrney en présence d’officiers- (G. A.)