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ACTE IV, SCÈNE YlII. 319

SOZAME.

Ce jour veut d’autres soins : Armons-nous, de uotre Age oublions la faiblesse ; Si les sens épuisés manquent à la vieilU^se, Le courage demeure, et c’est dans un combat Ou’un vieillard comme moi doit tomber en soldat.

HERMODAN.

On nous apporte cncor de fatales nouvelles.

SGEiNE YIII.

SOZAME, IIERMODAN, OBÉIDE, u\ scvthe.

LE SCYTHE,

Enfin nous l’emportons,

HERMODAN.

Déités immortelles, Mon fils serait vengé ! N’est-ce point une erreur ?

LE SCYTHE.

Le ciel nous rend justice, et le Scythe est vainqueur Tout l’art (pie les Persans ont uiis dans le carnage. Leur grand art de la guerre enfiu cède au courage. Nous avons manqué d’ordre, et non pas de vertu ; Sur nos frères mourants nous avons combattu. La moitié des Persans à la mort est livrée ; L’autre, qui se retire, est partout entourée Dans la sombre épaisseur de ces profonds taillis. Où bientôt sans retour ils seront assaillis.

HERMODAN,

De mon malheureux fils le meurtrier barbare Serait-il échappé ?

LE SCYTHE.

Qui ? ce fier Athamare ? Sur nos Scythes mourants qu’a fait tomber sa main. Épuisé, sans secours, enveloppé soudain. Il est couvert de sang, il est chargé de chaînes.

OBÉIDE,

Lui !

SOZAME,

Je l’avais prévu, .. Puissances souveraines. Princes audacieux, quel exemple pour vous !