Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome6.djvu/295

Cette page n’a pas encore été corrigée

ACTE I, SCÈNE V. 283

Pourra-t-elle on ellet penser, dans ses beaux ans, Ainsi qu’un vieux soldat détrompé par le temps ? Tu connais, cher ami, mes grandeurs éclipsées. Et mes soupçons présents, et mes douleurs passées ; Cache-les à ton fils, et que de ses amours Mes chagrins inquiets n’altèrent point le cours.

HERMODAN.

Va, je te le promets ; mais apprends qu’on devine Dans ces rustiques lieux ton illustre origine ; Tu n’en es pas moins cher à nos simples esprits. Je tairai tout le reste, et surtout à mon fils ; Il s’en alarmerait.

SCÈNE IV. HERMODAN, SOZAxME, INDATIRE.

INDATIRE.

Obéide se donne, Obéide est à moi, si ta bonté l’ordonne, Si mon père y souscrit.

SOZAME.

Nous l’approuvons tous deux : Notre bonheur, mon fils, est de te voir heureux. Cher ami, ce grand jour renouvelle ma vie ; Il me fait citoyen de ta noble patrie.

SCÈNE V. SOZAME, HERMODAN, INDATIRE, un scythe.

LE SCYTHE.

Respectables vieillards, sachez que nos hameaux Seront bientôt remplis de nos hôtes nouveaux. Leur chef est empressé de voir dans la Scythie Un guerrier qu’il connut aux champs de la Médie ; 11 nous demande à tous en quels lieux est caché Ce vieillard malheureux qu’il a longtemps cherché.

H E RM D AN, à Sozame.

ciel ! jusqu’en mes bras il viendrait te poursuivre !