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AVERTISSEMENT DES EDITEURS DE KEIIL. 77

Crébillon était censeur des pièces de lliéàtre : M. de Voilaire fut donc obligé de lui présenter sa tragédie. « Monsieur, lui dit Crébillon, en la lui rendant, j’ai été content du succès A’Electre : je souhaite que le frère vous fasse autant d’honneur que la sœur m’en a fait. »

À la première représentation, on applaudit avec transport au morceau imité de Sophocle. M. de Voltaire s’élança sur le bord de sa loge : « Courage, Athéniens ! s’écria-t-il, c’est du Sophocle. »

On verra, en lisant les variantes, que l’auteur a retranché d’éloquentes déclamations pour mettre plus de mouvement dans les scènes ; qu’il s’est écarté du génie du théâtre grec pour ne plus suivre que le sien.

Electre de Sophocle, d’Euripide, de M. de Crébillon et de M. de Voltaire (par Gaillard), 1750, in-l^ de 12i pages. \U. Lettre à madame la comtesse dé*' sur la tra{jédie d’Oreste de M, de Voltaire, et sur la comédie de la Force du naturel de M. Néricault-Destouches, in- 12 de 36 pages. L’auteur est Lieudé de Sepmanville. VIII. Justification de la tragédie d’Oreste par raiiteur, in-12 de 28 pages. Au bas de la première page est cette note : « On croit devoir avertir, crainte d’équivoque, que ces mots par l’auteur doivent s’entendre de l’auteur de la Justification. » IX. Précis de l’Electre de Sophocle (par l’abbé Danet), in-12 de 28 pages. X. Electre d’Euripide, tragédie traduite du grec (par Larcher), 17^,0, in-12. (B.)