La pythonisse les fait sortir de la terre, et l'on voit à leur mine si l’on sera heureux ou malheureux,
Il a perdu l’esprit ! Seigneur, au nom de Dieu, ne vous amusez point à toutes ces sottises, et allons mettre vos troupes en bataille.
Reste ici ; il faut absolument que nous voyions une ombre : voilà la pythonisse qui arrive : garde-toi de me faire reconnaître ; elle me prend pour un capitaine de mon armée.
Scène VIII.
Quel mortel veut arracher les secrets du destin à l’abîme qui les couvre ? Qui de vous deux s’adresse à moi pour connaître l’avenir ?
C’est mon capitaine : ne devrais-tu pas le savoir, puisque tu es sorcière[1] ?
C’est donc pour vous que je forcerai la nature à interrompre le cours de ses lois éternelles ? Combien me donnerez-vous ?
Un écu : et te voilà payée d’avance, vieille sorcière,
Vous en aurez pour votre argent. Les magiciens de Pharaon n’étaient auprès de moi que des ignorants : ils se bornaient à changer en sang les eaux du Nil ; je vais en faire davantage, et premièrement je commande au soleil de paraître.
En plein midi ! quel miracle !
Je vois quelque chose sur la terre[2].
N’est-ce pas une ombre ?