Et si j’étais assez faible pour être de ta religion, me donnerais-tu la vie ?
Non ; tu auras la satisfaction de mourir juif, et c’est bien assez.
Frappez donc, bourreaux !
Donnez-moi cette hache, au nom du Seigneur ; et tandis que[1] je couperai un bras, coupez une jambe, et ainsi de suite morceau par morceau.
Ô mort ! ô tourments ! ô barbares !
Faut-il que je sois témoin d’une abomination si horrible !
Dieu vous punira de l’avoir soufferte.
Emportez ce corps et cette table : qu’on brûle les restes de cet infidèle, et que ses chairs servent à nourrir nos serviteurs. (À Saül) Et vous, prince, apprenez à jamais qu’obéissance vaut mieux que sacrifice[2].
Je me meurs ; je ne pourrai survivre à tant d’horreurs et à tant de honte.
Scène IV.
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Seigneur, pensez à votre sûreté ; David approche en armes ; il est suivi de cinq cents brigands[3] qu’il a ramassés ; vous n’avez ici qu’une garde faible.