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566 VARIANTES DE TANGRÈDE.

SCÈNE VII.

AMÉNAIDE ; soldats, dans l’enfonce men

Il me faut donc mourir, et dans l’ignominie !

On croit qu’à Solamir mon cœur se sacrifie !

Cher Tancrèdo, ô toi seul qui méritas ma foi,

Seul objet de mes pleurs, objet de leur envie.

Je meurs en criminelle : oui, je le suis pour toi ;

Je le veux, je dois l’être. Eh quoi ! cette infamie,

Ces apprêts, ces bourreaux, puis-je les soutenir ?

Mort honteuse ! ; \ ton nom tout mon courage cède.

Non, il n’est point de honte en mourant pour Tancrèdc.

On peut m’ôter le jour, et non pas me punir.

Quoi ! je parais trahir mon père et ma patrie !

Porte un jour au héros pour qui je perds la vie Mes derniers sentiments et mes derniers adieux. Peut-être il vengera son amante fidèle. Enfin je meurs pour lui ; ma mort est moins cruelle.

Les quatre premiers vers de cette variante sont désavoués par Voltaire, dans sa lettre à M"« Clairon, du 7 auguste 1761. Les deuxième et quatrième sont sur des rimes employées six vers plus haut. Le sixième vers est aussi renié par Voltaire comme mauvais et gâtant toute la pièce. Le septième est appelé barbare dans la lettre à 1\Ier’= Clairon, du 27 auguste ’1701. (B.)

Page 525, vers 15 :

si je lui fus fidèle.

Après la représentation, mais avant l’impression (voyez lettre à d’Argental, du 3 novembre 1760), l’auteur disait de terminer l’acte par ces deux vers :

Peut-être il punira ma destim’e affreuse…

Allons… je meurs pour lui, je meurs moins malhcurcu.se.

II a fait depuis d’autres changements. (B.) »

Page o27, vers 3. — Dans sa lettre à Lekain, du 24.septembre 1760, Voltaire proposait :

Ce séjour adoré qu’habite Amenaïde. (B.)

Ih’ul., vers 24. — Feu Decroix proposait de mettre :

Elle a dans les combats soutenu ma vaillance. le n’ai trouvé ce texte dans aucune édition. (B.)