TANCRÈDE.
Il se rejoint à moi dans la nuit éternelle.
Je vous laisse aux tourments qui vous sont réservés,
(Elle tombe dans les bras de Fanie.) ARGIP.E.
Ah ! ma fille !
AMÉNAÏDE, égarée, et le repoussant.
Arrêtez… vous n’êtes point mon père^ ; Votre cœur n’en eut point le sacré caractère : Vous fûtes leur complice… Ah ! pardonnez, hélas !
(A Tancrèdc.)
Je meurs en vous aimant, ., J’expire entre tes bras, Cher Tancrède…
(Elle tombe à cùté de lui.) ARGIRE.
ma fille ! ù ma chère Fanie ! Qu’avant ma mort, hélas ! on la rende à la vie-.
1, « Je conviens que M"’" Clairon peut Taire une très-belle figure en tombant aux pieds de Tancrède ; mais si vous aviez vu M""’ Denis, pleurante et égarée, se relever d’entre les bras qui la soutiennent, et dire d’une voix terrible : Arrêtez !… vous ii’êtes "point mon père !… vous avoueriez que nul tableau n’approche de cette action pathétique, que c’est là la véritable tragédie. Une partie dos spectateurs &e leva k ce cri par un mouvement involontaire, et pardonnez arracha l’âme. Qui empêche M"* Clairon de se jeter et de mourir aux pieds de Tancrède quand son père, éperdu et immobile, est éloigné d’elle, ou qu’il marche à elle ? Qui l’empêche de dire : J’expire ! et de tomber près de son amant ? »
2. « Le troisième acte, disait Voltaire, est tout en action, le quatrième en sentiment ; le cinquième, sentiment.et action. »
FIN DE TANCREDE.
I