Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome5.djvu/503

Cette page n’a pas encore été corrigée

AVERTISSEMENT DE BEUCIIOT. 493

où Fréron figure sous la forme d’an âne. et dont j’ai parle dans ma préface û^l Écossaise K En rejetant l’explication que j’ai donnée de la réunion de la gravure a la tragédie, on ne peut, ce me semble, contester le fait II est étabh bien moins par un très-grand nombre d’exemplaires que par l’existence d’une contrefaçon de la tragédie, qui contient une contrefaçon de la gravure.

Voltaire, dans sa lettre à Tliieriot. du 19 octobre 1760, dit avoir dei^ lu deux brochures sur Tancrède, l’une de La Noue, l’autre d’une bonne Ame ^, qud ne nomme pas). Je ne sais quelle est la brochure que Voltaire attribue a La Noue. Je crois que l’autre est la Lettre critique à jy*** 5, ^^ la trané- dxe de Tancrède, petit in-S" de 30 pages, date du 23 septembre 1760 et qu’on a quelquefois attribuée à Diderot ; c’est une erreur. La lettré de Diderot a ^oltalre. sur Tancrède, est datée du 28 novembre 1760 et fait partie des œuvres de Diderot ^ M^^ Lettre sur les rimes croisées dans les vers alexandrins et sur l’unité de lieu, par labbé Levesque fut imprimée dans le Mercure de novembre 1760. Elle avait été écrite \ l’occasion de Tancrède, et une réponse qu’on y fit parut dans VAnnée littéraire tome Ml de 1760. page 236, sous le titre de Lettre sur la versification de la tragédie de Tancrède, par M. Moniseau, avocat au parlemmt Le Mercure de février 1761. pages 57-67. contient une Réponse à la lettre de M. Moniseati.

Le 8 octobre 1760 les comédiens italiens donnèrent la Nouvelle Joute parodie de Tancrède, imprimée la même année in-8". On devait avant la représentation, prononcer un discours, parodie de celui que Lekain avait prononce le 3 septembre. Ce discours, qui ne fut pas débité, a été imprimé dans VAnnée littéraire, tome VII de 1760. page 4o, dans le tome II des Anecdotes dramatiques, etc. Une autre parodie de Tancrède jouée <ur le même théâtre, le 4 avril 1761, est intitulée Quand pariera-t-elle ’^ L’auteur est Riccoboni (François), « lui déjà, en 1736, avait, avec Dominique donne une parodie d’Al^ire. C’est au libraire André-Charles Cailleau qu’on doit les Tragédies de M. de Voltaire, ou Tancrède jugé par ses sœurs comédie nouvelle en un acte et en prose. 1760. in-12.

Les notes de Voltaire sont au bas des pages ; toutes ces notes sont dans les éditions de 1761. La scène iv du Ier acte contenait, dans les premières éditions, une note que, par respect pour Voltaire, je n’ai pas reproduite dans la pièce. Cette note était ainsi conçue : « Il est nécessaire d’avertir que ^i cette tragédie est représentée dans les provinces, l’actrice (jui jouera Amena ide doit dire tous les endroits marqués d’une étoile avec une froideur contrainte ; » et trois couplets de cette scène étaient seuls précédés de ce signe. Cette note, qui est peut-être des comédiens à qui Voltaire avait abandonné le produit des représentations et celui de l’impression, n’avait pas été conservée par l’auteur dans son édition in-i » de 1769.

I. Voyez ci-dessus rAvertissemont de Beuchot, page 402.

2 Voyez Œuvres complètes de Diderot, édition’Garnier frères, tome \IX p. 4oU., " ’