Elle dépendra de moi. Je suis fâchée qu’elle me réduise à cette extrémité. Mais enfin, elle m’y a forcée. Infidèle amant ! passion funeste.
Scène III.
Monsieur Fabrice, vous me voyez ici souvent : c’est votre faute.
Au contraire, madame, nous souhaiterions…
J’en suis fâchée plus que vous ; mais vous m’y reverrez encore vous dis-je.
Tant pis. À qui en a-t-elle donc ? Quelle différence d’elle à cette Lindane, si belle et si patiente !
Oui. À propos, vous me faites songer ; elle est, comme vous dites, belle et honnête.
Je suis fâché que ce brave gentilhomme ne l’ait pas vue ; il en aurait été touché.
Ah ! j’ai d’autres affaires en tête… (À part.) Malheureux que je suis !
Je passe mon temps à la Bourse ou à la Jamaïque : cependant la vue d’une jeune personne ne laisse pas de réjouir les yeux d’un galant homme. Vous me faites songer, vous dis-je, à cette petite créature : beau maintien, conduite sage, belle tête, démarche noble. Il faut que je la voie un de ces jours encore une fois… C’est dommage qu’elle soit si fière.
Notre hôte m’a confié que vous en aviez agi avec elle d’une manière admirable.