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devaient l’être ; ils n’oseront plus se montrer, ils disparurent : toute la nation lui applaudit : car si, dans les commencements, la malignité donna un peu de vogue à ces lâches ennemis de Pope, de Swift, et de leurs amis, la raison reprit bientôt le dessus. Les zoïles ne sont soutenus qu’un temps. Le vrai talent des vers est une arme qu’il faut employer à venger le genre humain. Ce n’est pas les Pantolabes et les Nomentanus[1] seulement qu’il faut effleurer ; ce sont les Anitus et les Mélitus qu’il faut écraser. Un vers bien fait transmet à la dernière postérité la gloire d’un homme de bien et la honte d’un méchant. Travaillez, vous ne manquerez pas de matière, etc. »

  1. Pantolabus et Nomentanus sont nommés par Horace, livre Ier, sat. viii, vers 10. (B.)