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ACTE I


Scène PREMIÈRE.

Anitus[1], Drixa, Terpandre, Acros.
ANITUS.

Ma chère confidente, et mes chers affidés, vous savez combien d’argent je vous ai fait gagner aux dernières fêtes de Cérès. Je me marie, et j’espère que vous ferez votre devoir dans cette grande occasion.

DRIXA.

Oui, sans doute, monseigneur, pourvu que vous nous en fassiez gagner encore davantage.

ANITUS.

Il me faudra, madame Drixa, deux beaux tapis de Perse : vous, Terpandre, je ne vous demande que deux grands candélabres d’argent, et à vous une demi-douzaine de robes de soie brochées d’or.

TERPANDRE.

Cela est un peu fort ; mais, monseigneur, il n’y a rien qu’on ne fasse pour mériter votre sainte protection.

ANITUS.

Vous regagnerez tout cela au centuple. C’est le meilleur moyen de mériter les faveurs des dieux et des déesses. Donnez beaucoup, et vous recevrez beaucoup ; et surtout ne manquez

  1. Omer Joly de Fleury, avocat général. (G. A.)