272 VARIANTES DE ROME SAUVÉE.
Il a dans le sénat itlns d’ennemis f(iie moi.
Clodius, en secret, m’engage enfin sa foi :
Et nous avons pour nous l’absence de Pompée.
J’attends tout de l’envie, et tout do mon épée.
C’est un homme cx|iirant qu’on voit d’un faible effort
Se débattre et tomber dans les bras de la mort.
Je ne crains que César, et peut-être Aurélie.
CET UEO us.
Aurélip, en effet, a trop ouvert les yeux. Ses cris et ses remords importunent les dieux. Pour ce mj’stère affreux son âme est trop peu faite ; Mais tu sais gouverner sa tendresse inquiète. Ne pensons qu’à César : nos femmes, nos enfants, Ne doivent point troubler ces terribles moments. César trahirait-il Caiilina qu’il aime ?
CATILIN A.
Je ne sais : mais Ciîsar n’agit que pour lui-même.
CÉTHÉ(; US.
Dans le rang des proscrits faut-il jjlacor son nom ? Faut-il confondre enfin César et Cicéron ?
CATI LIN A.
Sans doute il le faudra, si par un artifice
Je ne peux réussir à m’en faire un complice,
Si des soupçons secrets, avec soin répandus.
Ne produisent bientôt les effets attendus ;
Si d’un consul trompe la prudence ombrageuse
N’irrite de César la fierté courageuse ;
En un mot si mes soins ne peuvent le fléchir.
Si César est à craindre, il faut s’en affranchir.
Enfin je vais m’ouvrir à cette âme profonde.
Voir s’il faut qu’il périsse ou bien qu’il me seconde.
CÉTHÉGUS.
Et moi je vais presser ceux dont le sûr ajipui Nous servira peut-être à nous venger de lui.
Cette longue variante, qui ne se rattache pas bien clairement au texte, a été donnée par les éditeurs de Kelil, sans doute d’après un manuscrit ; je n’ai encore vu aucune édition qui la contienne. (B.)
Page 223, vers M. — Dans une édition de Berlin, chez Étienne de Bourdeaux. 17."j2, on lit :
Eh bien ! sage Caton. (B.) Page 224, premier vers :
CICÉRON.
Il est trop’vrai, Caton, nous méritons des maîtres ; Nous dégénérons trop des mœurs de nos ancêtres ; Le luxe et l’avarice ont préparé nos fers. Les vices des Romains ont vengé l’univers.