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ACTE CINQUIÈME.

SCÈNE I.

ELECTRE.

On m’interdit l’arces de cette affreuse enceinte :

Je cours, je viens, j’attends, je me meurs dans la crainte,

En vain je tends aux dieux ces Ijras chargés de fers ;

Ipliise ne vient point ; les chemins sont ouverts :

La voici ; je frémis.

SCÈNE II.

ELECTRE, IPIIISE.

ELECTRE.

Que faut-il que j’espère ? Qu’a-t-on fait ? Clytemnestre ose-t-elle être mère ? Ah ! si… Mais un tyran l’asservit aux forfaits. Peut-elle réparer les malheurs qu’elle a faits ? En a-t-elle la force ? en a-t-elle l’idée ? Parlez. Désespérez mon âme intimidée ; Achevez mon trépas.

I PHI SE.

J’espère, mais je crains. Égisthe a des avis, mais ils sont incertains ; Il s’égare ; il ne sait, dans son trouhle funeste. S’il tient entre ses mains le malheureux Oreste ; Il n’a que des soupçons, qu’il n’a point éclaircis ; Et Clytemnestre au moins n’a point nommé son fils. Elle le voit, l’entend ; ce moment la rappelle Aux premiers sentiments d’une âme maternelle ;