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ACTE DEUXIÈME.

SCÈNE I.

ORESTE, PYLADE.

ORESTE.

Pylade, où sommos-nons ? En quels lieux t*a conduit Le malheur obstiné du destin qui me suit ? L’infortune d’Oreste environne ta vie. Tout ce qu’a préparé ton amitié hardie, Trésors, armes, soldats, a péri dans les mers. Sans secours avec toi jeté dans ces déserts. Tu n’as plus qu’un ami dont le destin t’opprime. Le ciel nous ravit tout, hors l’espoir qui m’anime. À peine as-tu caché sous ces rocs escarpés Quelques tristes débris au naufrage échappés. Connais-tu ce rivage où mon malheur m’arrête ?

PYLADE.

J’ignore en quels climats nous jette la tempête ; Mais de notre destin pourtiuoi désespérer ? Tu vis, il me suffit ; tout doit me rassurer. Un dieu dans Épidaure a conservé ta vie, Que le barbare Égisthe a toujours poursuivie ; Dans ton premier combat il a conduit tes mains. Plislène sous tes coups a fini ses destins. Marchons sous la faveur de ce dieu tutélaire, Qui t’a livré le fils, qui fa promis le père.

or, EST i ;. Je n’ai contre un tyran sur le trône affermi, JJans ces lieux inconnus, qu’Oreste et mon ami.

PYLADE.

C’est assez ; et du ciel je reconnais l’ouvrage.