la France et la moitié de l’Allemagne. M. l’évêque de Noyon[1] est dans la maison qui m’a appartenu neuf ans.
Monsieur l’évêque de Noyon
Est à Lausanne en ma maison,
Avec d’honnêtes hérétiques.
Il en est très-aimé, dit-on,
Ainsi que des bons catholiques.
Petits embryons frénétiques
De Loyola, de Saint-Médard,
Qui troublâtes longtemps la France,
Apprenez tous, quoique un peu tard,
À connaître la tolérance.
Comment se porte Mme d’Argental ? a-t-elle besoin de la vertu de la patience ? J’embrasse mon cher ange le plus tendrement du monde.
Dieu veuille que l’homme à qui vous avez prêté la Crète n’ait point donné la chose à examiner à des gens qui auront été effrayés de tout ce qui l’accompagne !
Mes notes, et certains petits traités subséquents, pourraient bien éveiller les Cerbères.
J’ai oublié, monseigneur, dans ma dernière lettre, de vous dire que les meilleurs artistes de ma colonie voulaient se rendre dignes de la protection que vous daignâtes leur accorder, il y a quelque temps. Il ne s’agira que d’une seule montre ; elle sera très-belle et très-bonne. Si vous voulez qu’elle soit ornée de diamants fins, elle le sera ; mais elle coûtera fort cher. Si vous voulez qu’elle soit ornée seulement de marcassites avec la chaîne de même, soit pour homme, soit pour femme, ils disent que le prix ne pourra pas passer cinquante ou soixante louis.
Voudriez-vous avoir la bonté de me donner vos ordres ? Vous serez servi un mois après la réception de votre lettre.
- ↑ Au lieu de Noyon, un seul éditeur a mis Nyon ; il n’y a jamais eu d’évêque dans la ville de ce nom. L’évêque de Noyon, en 1773, était Charles de Broglie, celui-là même qui avait présenté au roi la requête de la noblesse contre les prétentions de mademoiselle de Lorraine au mariage du dauphin ; voyez tome XLVII, page 214.
- ↑ Éditeurs, de Cayrol et François.