S’il y a quelque chose de nouveau sur le cocher Gilbert et sur le… Aubriot[1], je vous prie de m’en régaler.
Je vous demande la grâce de faire passer l’incluse à l’auteur de la Réponse d’Horace, et de m’envoyer un petit paquet que j’attends de lui.
Savez-vous quel est le commis à la phrase qui donne des approbations tacites aux Clémentines[2] ? Vous devriez bien me mettre au fait de ces coglionerie pour m’amuser. J’en entends parler, et je n’ai rien vu.
Raton convient que Bertrand a raison par sa lettre du 9 de janvier. Bertrand a mis le doigt sur la plaie ; mais il faut qu’il sache qu’on a retranché à Raton deux scènes assez intéressantes[3], auxquelles il a été obligé de substituer des longueurs. On ne fera jamais rien de passable, et le commerce de l’esprit ira toujours en décadence, quand les commis à la phrase retourneront vos poches à la douane des pensées.
C’est dommage, car le sujet était heureux, et il a donné lieu à des notes qui feront dresser les cheveux à la tête des honnêtes gens, à moins qu’ils ne soient chauves. On reconnaissait les bœufs-tigres dans une des scènes supprimées ; c’est une plaisante contradiction d’avoir chassé les bœufs, et de ne vouloir pas qu’on parle de leurs cornes.
M. Belleguier[4] m’a écrit que vous auriez reçu son discours pour les prix de l’université, il y a plus de huit jours, si ses typographes n’avaient pas été fort inquiétés à Montpellier, où sa drôlerie s’imprime. Ce M. Belleguier n’est point plaisant, ou du moins il n’a pas cru que l’on dût plaisanter dans cette affaire. Il est quelquefois un peu ironique ; mais il prouve tout ce qu’il dit par des faits authentiques auxquels il n’y a pas le petit mot à répondre. Je ne crois pas qu’il ait le prix, car ce n’est pas la vérité qui le donne. La pauvre diablesse est toujours au fond de son puits, où elle crie : Croyez cela, et buvez de l’eau.