Souvenez-vous qu’il n’a fallu que deux heures pour condamner cette vertueuse famille à la mort, et qu’il nous a fallu neuf ans pour lui faire rendre justice.
Mes respects à la sainte Vierge, devant qui les assassins du roi de Pologne ont communié et fait serment d’assassiner leur roi légitime.
Votre éloquence, monsieur, et vos raisons ont fait enfin rendre une justice complète à mon ami Sirven. Vous avez acquis de la gloire, et lui du repos. Ce sont deux bons oreillers sur lesquels on peut dormir à son aise.
J’ai l’honneur de remercier monsieur le premier président. Je fais mes tendres compliments à M. Sirven. Je l’attends avec impatience. Le triste état de ma santé ne me permet pas d’en dire davantage.
J’ai l’honneur d’être, avec tous les sentiments que je vous dois, etc.
C’est pour dire à mes anges que la montre à répétition part aujourd’hui à l’adresse de M. de Richebourg. Voilà vos cinq montres arrivées. Il faudra peut-être passer quelques jours à les régler ; mais elles sont bonnes et à bon marché. S’il y en a une pour M. de Thibouville, il faudra qu’il ait la bonté de la payer. Il est arrivé un malheur à mes pauvres artistes ; ils ont besoin d’être remboursés de leurs avances. Pardon.
Le roi de Pologne fut donc assassiné le 3 novembre, et le roi de Prusse m’envoie un poëme héroï-comique sur les confédérés[2] du 18 du même mois ; et quel poëme ! Cela est aussi extraordinaire que la scène de Kosinski, mais pas si touchant. Monsieur le premier président de Toulouse[3] a la bonté de me mander qu’il a voulu présider lui-même à la Tournelle pour juger enfin Sirven. On lui a rendu la jouissance de ses revenus, saisis