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CORRESPONDANCE.

mais très-souvent plus de moitié. Tout cela sera très-bon à dire quand on traitera par hasard le chapitre des arts.

6° Je ne demande point à mon cher ange le secret de Parme ; mais je m’intéresse infiniment à M. de Felino[1] ; on dit que ce sont les jésuites qui ont trouvé le secret de le persécuter. Il est certain que si les jésuites étaient relégués en enfer, ils y cabaleraient ; jugez de ce qu’ils doivent faire étant à Rome.

7° Je vous prie de présenter mes respects à votre voisin.

8° Comment mon autre ange se porte-t-elle ? a-t-elle repris toute sa santé ? sa poitrine et son estomac sont-ils bien en ordre ? vous amusez-vous tous deux, et Mme Vestris entre-t-elle dans vos plaisirs ?

Je me mets plus que jamais sous les ailes de mes anges.

8372. — À M. VASSELIER[2].
À Ferney, 20 septembre.

On dit, mon cher correspondant, que tout s’est passé à Bordeaux dans la plus grande tranquillité, et que M. de Richelieu, quoique un peu vieux, a eu plus de crédit que les jeunes dames. Il est à croire que tous les autres régiments de la robe seront réformés avec la même facilité.

Je vous remercie bien tendrement de toutes vos bontés pour ma colonie je me flatte qu’elle sera protégée par M. le duc d’Aiguillon, comme elle l’était par M. le duc de Choiseul.

Voici une petite boîte qui se recommande à vous. Le vaisseau est prêt à partir de Marseille ; si je tardais un moment, je perdrais une occasion que ma colonie ne retrouvera de plus de trois mois. Mille compliments à M. Tabareau.

8373. — À M. LE MARÉCHAL DUC DE RICHELIEU.
À Ferney, 23 septembre.

Je n’ai pas été assez impudent pour oser interrompre mon héros dans son expédition de Bordeaux ; mais, s’il a un moment de loisir, qu’il me permette de l’ennuyer de mes remerciements pour la bonté qu’il a eue dans mes petites affaires avec les héritiers de Mme la princesse de Guise, et avec mon héros lui-même.

  1. Voyez la note, tome XV, page 401.
  2. Éditeurs, de Cayrol et François.