tragique que dans trois ou quatre scènes, quand il fit un petit voyage en Espagne ?
L’ami Lantin ne s’est amusé à ressemeler Sophonisbe que pour montrer qu’il y avait du tragique avant le raisonneur. Le cinquième acte de Mairet avait un très-grand fond de tragique ; mais on ne pouvait pas faire grand’chose de Massinisse ; il en a fallu faire un jeune imprudent qui se laisse prendre comme un sot. Non est hic vis tragica[1].
Dans tout ce qui se passe aujourd’hui en France, il y a comica, mais non pas vis.
J’attends Suétone l’anecdotier ; et je me doute bien que l’esprit måle et judicieux qui l’a traduit et commenté aura pesé toutes ces anecdotes dans la balance de la raison.
On va jouer la Religieuse à Lyon ; cela vaut mieux sans doute que vingt-quatre pièces du raisonneur, et cependant… Ô qu’il fait bon venir à propos !
Sire, vous et le roi de la Chine vous êtes à présent les deux seuls souverains qui soient philosophes et poëtes. Je venais de lire un extrait de deux poëmes de l’empereur Kien-long[2], lorsque j’ai reçu la prose et les vers de Frédéric le Grand. Je vais d’abord à votre prose, dont le sujet intéresse tous les hommes, aussi bien que vous autres maîtres du monde. Vous voilà comme Marc-Aurèle, qui combattait par ses réflexions morales le système de Lucrèce.
J’avais déjà vu une petite réfutation[3] du Système de la Nature par un homme de mes amis. Il a eu le bonheur de se rencontrer plus d’une fois avec Votre Majesté : c’est bon signe quand un roi et un simple homme pensent de même ; leurs intérêts sont souvent si contraires que, quand ils se réunissent dans leurs idées, il faut bien qu’ils aient raison.
- ↑ Il y a vis comica dans les vers attribués à César, et rapportés tome XXVI, page 114.
- ↑ Éloge de la ville de Mouckden et de ses environs, poëme composé par Kien-long, empereur de la Chine et de la Tartarie, actuellement régnant ; on y a joint une pièce de vers sur le thé ; traduits en français par le Père Amyot, et publiés par M. de Guignes, 1770, in-8° ; voyez tome XXIX, page 452.
- ↑ Celle dont il est question dans une note sur la lettre 7975.