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Quoi ! nous t’avons en paix reçu dans ma patrie,
Ton accueil nous flattait, notre simplicité
N’écoutait que les droits de l’hospitalité,
Et tu veux me forcer dans la même journée, etc.

M. de Thibouville est prié d’ajouter à toutes ses bontés celle de faire porter sur les rôles ces petites corrections.

J’ai envoyé à Lekain un résumé de tous les changements, afin qu’il les confronte.

N. B. Il se pourrait qu’on crût que ce vers, dans le premier acte :

Dans le secret du cœur ne puisse entretenir[1]

6791. — À M. LE RICHE.
14 mars.

Le parlement de Besançon doit être très-flatté, monsieur, que la cour ne l’ait pas cru persécuteur, et je suis persuadé que le parlement de Dijon montrera bien qu’il ne l’est pas. J’espère même que les principaux magistrats de votre province, justement indignés contre les manœuvres du procureur général[2], agiront auprès de leurs amis de Dijon. Pour moi, quoique sans crédit, j’y ferai tous mes faibles efforts.

M. l’avocat Arnoult est l’homme le plus propre à bien servir Fantet. Il faut qu’il s’adresse à cet avocat, à qui j’écrirai dès que j’aurai appris que Fantet est à Dijon. Je vais écrire à quelques amis que j’ai dans ce pays-là, et même à monsieur le premier président[3]. Ma recommandation auprès du président de Brosses ne serait pas bien reçue ; il a mieux aimé profiter de ma bonne foi, en me vendant sa terre de Tournay à vie[4], que de mériter mon amitié par des procédés généreux ; mais j’ai le bonheur d’avoir pour amis des hommes qui ont plus de crédit que lui dans le parlement.

Vos bontés pour Fantet redoublent, monsieur, l’attachement que je vous ai voué. Ne pourrai-je point avoir la consolation de vous posséder quelques jours dans ma retraite ?

  1. Le reste de cette lettre manque.
  2. Doroz ; voyez tome XLIV, page 430.
  3. Cette lettre est perdue.
  4. Voyez tome XL, page 280.