attaché ; quoique vous ayez eu la cruauté de m’écrire que vous étiez avec respect, j’ai la justice, moi, d’être avec respect, et malgré cela avec sincérité, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur.
Voulez-vous mieux, monsieur, avoir la bonté de me mettre aux pieds de Son Excellence ? M. Thomas ne sera-t-il pas de l’Académie ?
J’ose supplier, monsieur, Son Excellence, ou vous, de vouloir bien mettre dans vos paquets de la cour ces deux guérillas[1] que MM. les ducs de Choiseul et de Praslin m’ont demandées.
Dites-moi, je vous en prie, ce qu’on pense de Jean-Jacques à Genève. Les vingt-cinq perruques sont assurément sur des têtes de travers, si elles pensent que je suis enrôlé contre elles dans le régiment de Rousseau. Ces messieurs-là connaissent bien mal leur monde, et sont bien maladroits.
M. Thomas, Dieu merci, a tous les suffrages. Donnez-moi ici le vôtre, et traitez avec amitié votre très-humble obéissant serviteur.
Vous devez déjà avoir reçu, mon très-cher ami, la lettre[2] par laquelle je vous mandais que le petit ballot était parvenu à M. Boursier, par la messagerie de Lyon à Genève. Tout arrive, n’en doutez pas ; et il n’y a point de pays où le public soit mieux servi qu’en France. Tout le mal venait, comme je vous l’ai dit, de ce qu’on avait mis l’adresse à Genève, au lieu de la mettre à Meyrin, et qu’on n’avait pas envoyé de lettre d’avis pour Genève : sans ces précautions, on court les risques d’un grand retardement.
Je vous ai mandé combien la lettre de M. Tonpla[3] avait attendri M. Boursier. Je vous répète qu’il est bon de s’assurer de la personne[4] dont on semble trop se défier. Je vous répète que