Mme Denis et de la mienne ! Voilà notre académie bien fortifiée : les fripons et les sots nauront pas désormais beau jeu. Le jour de votre réception sera un grand jour pour les belles-lettres. Je ne peux vous exprimer le plaisir que nous ressentons ici.
L’aveugle fait ce qu’il peut pour amuser l’aveugle. Le quinze-vingt des Alpes convient que les remontrances des parlements, leurs arrêts, leurs démissions, la pastorale de monseigneur du Puy, sont des choses fort amusantes : mais il croit que le présent conte pourrait aussi faire passer un quart d’heure de temps, attendu (comme il est très-bien dit dans ledit conte) que les soirées d’hiver sont longues[1]. Il faut que les aveugles fassent des contes, ou qu’ils jouent de la vielle : car, si on avait perdu quatre sens, il n’y aurait autre chose à faire qu’à se réjouir avec le cinquième.
Les Alpes présentent leurs respects à Saint-Joseph[2]. On suppose que M. le président Hénault jouit d’une parfaite santé ; on l’assure du plus tendre et du plus véritable attachement.
Mon cher frère, voici encore quelques Quaker[3] qui me sont parvenus je ne sais comment.
Comme il faut un peu s’amuser en faisant la guerre, je joins à ce paquet un conte[4] à dormir debout, que vous n’aurez peut-être pas le temps de lire ; mais frère Thieriot en aura le temps après avoir fait sa méridienne, ou pour faire sa méridienne.
Il y a ici une lettre bien importante pour M. Mariette[5] que je recommande à la bonté de mon frère. Il y en a aussi d’autres qu’on peut mettre à la petite poste, le tout en faveur de la bonne cause, que nous devons toujours avoir devant les yeux.