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Cependant mon ancien disciple-roi est un peu follet, et je le lui ai écrit, et il n’en est pas disconvenu. Dieu vous comble toujours de ses grâces ! et vivez indépendant, et aimez-moi.


4148. — À M. JOLY DE FLEURY,
intentendant de bourgogne[1].
Aux Délices, 13 juin.

Monsieur, je suis plus inquiet de la santé de M. de Courteilles qu’occupé du soin de vous rendre compte des recherches faites à l’occasion du petit coin de terre nommé la Perrière au pays de Gex.

Cependant comme M. de Courteilles, en m’envoyant une consultation pour M. Tronchin, m’instruit que vous vouliez bien vous charger de l’examen de cette petite affaire, j’ai l’honneur de vous présenter l’acte authentique tiré des registres de Genève par lequel on voit que la place même où se commit le petit délit dont il est question était de la haute justice de la république.

Vous savez, monsieur, que ces hautes justices furent cédées à Sa Majesté par le traité de 1749 : ainsi il me paraît qu’il ne reste aucune difficulté.

Si pourtant vous aviez besoin, monsieur, de quelque éclaircissement nouveau, je suis prêt à vous satisfaire.

Je n’ai jamais douté que cette enclave ne fût de la juridiction du roi, mais je suis encore plus sûr des sentiments d’attachement et de respect avec lesquels j’ai l’honneur d’être, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur.


Voltaire[2].

4149. — À MONSEIGNEUR L’INTENDANT DE BOURGOGNES[3].

François de Voltaire, seigneur actuel de Tournay, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, certifie que dans le traité passé entre le roi et la république de Genève en 1749, il est dit article 2 : « … la république cède à Sa Majesté tous ses droits, de quelque nature qu’ils soient, sur les terres et maisons de Saint-Victor et chapitre au pays de Gex. »

  1. Éditeur, H. Beaune.
  2. On lit en marge de cette lettre, de la main de l’intendant : « Répondre et joindre à ce que l’on doit envoyer à M. Fabry. F. le 19 juin 1760. »
  3. Éditeur, H. Beaune.