pourrait faire serait un traité de paix, car bientôt on n’aura pas plus de chemises à Paris qu’à Berlin. On nous fait vendre les nôtres avec notre vaisselle pour faire la campagne. On dit que nous renonçons à la marine pour porter le ravage sur terre. J’ignore si votre nouveau voisin, le landgrave catholique[1], est toujours prisonnier gouverneur à Magdebourg. C’est encore là un nouveau sujet de noise.
Mais, madame, ce n’est pas à moi de me mêler des affaires de vous autres princes ; je ne dois penser qu’à Mlle Pertriset et à son mariage. J’eus l’honneur de lui écrire, il y a huit ou dix jours, et je lui demandai sa protection auprès de Votre Altesse sérénissime.
Je me hâte, monsieur, de vous remercier de toutes vos bontés et de toutes vos judicieuses réflexions. Ce qui concerne les fêtes, inventées par les cabaretiers et les filles, n’était qu’une consultation à laquelle vous avez très-bien répondu. Il est triste qu’un parlement ne soit pas le maître de la police, et qu’il soit de droit divin de s’enivrer et de gagner… le jour de Saint-Simon, Saint-Jude et Saint-André. Je sais que les curés ont le droit arbitraire de permettre qu’on recueille et qu’on ensemence ; il est bien plaisant que cela dépende de leur volonté. Le curé de Ferney est fâché de n’avoir pu m’enlever encore mes dîmes inféodées. Mes domestiques sont suisses et huguenots ; mon évêque, savoyard[3] : je ferai avec eux tout ce que je pourrai.
Quant à la Perrière, je demande simplement qu’on me signifie un titre, un exemple[4]. Je ne fais point de procès : je demande qu’on me mette en possession de cette justice en vertu de laquelle on me demande de l’argent. J’offre l’argent ; je présente seulement requête pour avoir une quittance. Est-il possible qu’on soit seigneur haut-justicier sans titre, et qu’on vienne saisir mes bestiaux sans aucune allégation ?
Vous me parlez, monsieur, d’une déclaration d’un nommé