Mon cher philosophe, un prêtre nous manque pour l’orchestre profane ; nous en avons un autre. M. d’Hermenches[1] a autant de ressources que de zèle pour notre tripot. Mais Dieu se venge : Baires est enroué ; Mme Denis ne peut pas parler. Cependant c’est pour demain ; recommandez-nous à la miséricorde divine.
Je vous remercie au nom de la bande joyeuse. Je ne suis guère joyeux, mais je me livre aux plaisirs des autres.
: : Post habui tamen illorum mea seria ludo.
Bonsoir, couple de sages, V.
Je ne sais, mon cher confrère, si je vous ai remercié de votre roman[2], que je n’ai pu encore lire parce que je ne l’ai point reçu ; mais, au lieu de vous remercier, je vous félicite : on ne me parle que de son succès dans toutes les lettres de Paris. Mme Denis ne peut sitôt vous écrire ; elle joue, elle apprend des rôles, elle est entourée de tailleurs, de coiffeuses, et d’acteurs. Il n’y a point de Zulime ; je ne sais ce que c’est, et je veux que ni vous, ni Mlle Clairon, ni moi, ne le sachions ; mais il y a une Fanime un peu différente ; nous l’avons jouée à Lausanne dans notre pays romance ; et tout ce que je souhaite, c’est qu’elle soit aussi bien jouée à Paris : je n’ai jamais vu verser tant de larmes. Nous avons ici environ deux cents personnes qui valent bien le parterre de Paris, qui n’écoutent que leur cœur, qui ont beaucoup d’esprit, qui ignorent les cabales, et qui auraient sifflé le Catilina