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Là, les lépreux, les femmes bien apprises,
Devaient changer de robe et de chemises…

L’heureux Villars, bon Français, plein de cœur,
Gagna le quitte ou douijle avec Eugène…

Pour les idiots ce fut une trompette ;
Le drôle avait étudié sa bête.
Il dit que Dieu, roulé dans un buisson,
À lui chétif avait donné leçon…

(Var. du ch. III.)

Il les pria, de la part de madame,
À manger caille, oie, et bœuf au gros lard…

(Var. du ch. IV.)

Sous le foyer d’un grand feu de charbon,
La tête hors d’un énorme chaudron…
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Pendez, pendez, le vilain semblait dire :
Baiser soubrette est péché dont la loi, etc…

(Var. du ch. V.)

Agnès baisait, Agnès était saillie…
À ses baisers il veut que l’on riposte,
Et qu’on l’invite à courir chaque poste…

(Var. du ch. X.)

Chandos, suant et soufflant comme un bœuf,
Tâte du doigt si l’autre est une fille ;
Au diable soit, dit-il, ma sotte aiguille…

(Var. du ch. XIII.)

Lecteur, ma Jeanne aura son pucelage
Jusqu’à ce que les vierges du Seigneur,
Malgré leurs veux, sachent garder le leur.

(Var. du ch. XXI.)

La plume se refuse à transcrire le tissu des sottes et abominables obscénités de cet ouvrage de ténèbres. Tout ce qu’on respecte le plus y est outragé autant que la rime, la raison, la poésie, et la langue. On n’a jamais vu d’écrit ni si plat, ni si criminel ; et c’est ce langage des halles qu’on a le front d’attribuer à l’auteur de la Henriade, contre lequel même on trouve dans le poëme deux ou trois traits parmi tant d’autres qui attaquent grossièrement les plus honnêtes gens du monde. Ceux qui, trompés par le titre, ont acheté cette misérable rapsodie, ont