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uiiter dioser Zeit der Akluariiis des Oijigormeistcrs zu Ihme kaino, so eiliosso Ev ermeldlen Dorn mit dem Bedeuten, in ciner lialben Slunde vieder bei Ihnie Voltaire eiiizutretTon. Bei seiner Retour ware seine AiilworL : es lùitte der Blirgermeister zu Ihme geschicket, und er woUte seine Saclicii anjelzo scbon selbsten ausmachen, er liesse sicli in niclils melir ein. Bei so bestalten UmsUinden sind wir niclit im Standc, lime don Voltaire in Fieilieil zu selzen, und miisscn erwarten, vas vor Komodien, er mit dem BLirgermeister spielcn wird, die wir aber, wenn man sio uns eriJUnet, zu eludircn wisscn, ingleichen ob luier Koniglicho Majesliit liime seine genommene Mucht allergniidigst pardoniren wcrden. Unterdessen sind die meiningischo Kavaliers don ganzen Tag bei liim, die lim verhctzen, gewisse hier renominirtc Goldiaboranten umgebcn Ilin, Druckor und Buchfiilirer laufen aus und ein. wie’""r denn wochentlicli zwei l’ieces ediret, vovon ichellieliehier allerunterlhanigst beilege. Ev luit dem Vernelunen nacli ein Quartier auf ein halbes Jahr gemiethet, und denkt nichts weniger als nach Plombières zu gchen. . Mit dem geslrigen Postwagen haben wir den Schliissel, don Orden und das Buch, welches wir in seinem des Voltaire’s Beisein sogleich bei dem Kmpfang besiegelt, und ebenfalls dessen Petschaft di’auf drucken lassen, unter Addresse Euer Koniglichen Majesliit GehoimdenKiimmeriersvon Fredersdorir wolileingepackt abgcschickt[1].

  1. Traduclion : Bien que nous fussions dans la plus grande irrésolution si nous devions élargir Voltaire ou non — vu qu’un serviteur pro re nata peut bien arrêter quelqu’un, mais qu’il ne lui est pas permis de l’élargir sans avoir préalablement pris l’ordre suprême, surtout si ce quelqu’un s’est enfui contre la foi et la parole donnée, car cela témoigne d’une mauvaise action qu’on a commise ou qu’on veut encore commettre, ou même, si cela n’était pas, il ne peut pas être commis un plus grand crime envers son maitre que d’échapper aux arrêts infligés, — nous lui avons néanmoins fait entendre de nous remettre un écrit portant sur les quatre points suivants par suite de l’ordre suprême et autographe de Votre Majesté, arrivé hier, qui, quoique sans date, dit clairement de laisser partir Voltaire.

    1° Envoyer immediate à Votre Majesté tous les manuscrits de Votre Majesté, qui pourraient encore se trouver ;

    2° Déclarer n’avoir pris copie du livre Œuvrcs de poésies ni en totalité ni par pièces ;

    3° Se soumettre à la prison, en quelque pays qu’il se trouve, en cas qu’il eût agi contrairement à ces engagements ;

    4° Payer comme de juste tous les frais auxquels ont donné lieu sa fuite et ses arrêts.

    Le secrétaire Dorn lui avait proposé ces points vers dix heures, et il était in procinctu d’y acquiescer ; mais comme sur ces entrefaites l’actuarius (le greffier) du bourgmestre vint chez lui, il congédia le Dorn susdit, en lui marquant de revenir dans une demi-heure. Au retour de Dorn, sa réponse fut celle-ci : Que le bourgmestre avait envoyé chez lui, qu’il voulait maintenant terminer ses affaires lui-même, et ne rien avoir à démêler avec nous. Les choses étant ainsi, nous ne sommes pas en état de relâcher Voltaire ; il nous faut attendre quelle comédie il jouera avec le bourgmestre ; quand nous aurons découvert leurs pratiques, nous saurons les faire échouer, quoique Sa Majesté lui ait pardonné gracieusement sa fuite.

    Les gentilshommes de Meiningen sont toute la journée avec lui, et lui mon-