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scnilicli und gehorsamst er>uchon wollcn, oftboniorkltMi (liicliti ;,’ gowonleiion von ^’oltai^e imnmoliro wirklich arrcslircn, uiul Ilin iiii (liislliaiiso zuiii Bokhorn bis zu Anlatiijunp ; dcr woiloren Ki3ni.i,MichPii allori ;n ;idi.i :>ton Vorfugungen, wcicho vormulhlich niorgcn cinlaufon wird, wolilverwalirleraiir, halleii 7,11 lasscn.

Bei einem solchon iinvcrmullicton Vorfall, wo es uni dio Koni ;;’Iioli(Mi l’apiero zu tliun ist, wolcho ofters liiihor aLs Laïul und Sand (ield und Gui geachtel werden, und wo man auch einom privalo Haft wiirdc angodeilion lassenversichert man sicli gencigter Willfalu-ung, und sotzcn dagogon boido L’nlerzeichncte das ù^o qunnlum saliSj so wolilon wegon aller Unkostcn, als was auch sonsten occasione diescr Arrestirung ontstelion nioclite, zur wahren Siclicrhoil hi(M-mit und in Kraft dièses, solchorgestallon ein, dass sie die Konigliclien Roquisilorialien, und wonn es nijliiig sein wird respective Revorsalien olinfehlbar einzureiclien ohnermangcln werden[1].

  1. Traduction ': Très-honorê conseiller intime de guerre, Vos très-honorées du 11 et du 16 me sont parvenues en temps voulu ; d’après la première, je devais continuer comme j’avais commencé, mais d’après la seconde je devais poliment laisser partir le de Voltaire, sous certaines conditions d’une lettre reversale : c’est ce que nous aurions bien volontiers exécuté pour être débarrassés des ennuis par trop grands que nous cause cet homme. Mais voilà que la veille de l’arrivée de votre seconde lettre, qu’il redoutait, il a essayé de s’enfuir avec ses meilleurs effets, rompant sa parole par des motifs futiles, inventés et faussement raisonnés : la chose a pris une tout autre « face ». Ce fut vers trois heures de l’après-midi, le mercredi 20 courant, que l’espion posté par moi au Lion-d’Or, le logement de Voltaire, m’apporta, hors d’haleine, la nouvelle que Voltaire s’était échappé. Par malheur ni mon secrétaire ni aucun domestique ne se trouvaient là. Dans cette extrémité, j’eus recours à tout mon voisinage, j’envoyai per posto des messagers sur les trois routes principales de Hanau,de Friedberg et de Mayence ; je m’habillai à la hâte, et je m’élançai comme un coureur au Lion-d’Or ; j’appris là que Voltaire, vêtu d’un costume de velours noir, s’était dirige vers l’hotel de la Couronne de l’Empire, et y avait arrêté une voiture qui, venue de Mayence, y retournait, dans laquelle il était parti. Le chancelier électoral de Trêves à Worms, baron Munch, fut assez complaisant pour mettre à ma disposition in hoc fagranti son carrosse d’État à six glaces stationnant devant le Lion. J’envoyai en avant une estafette vers la porte de Mayence pour y retenir Voltaire jusqu’à mon arrivée. Je me transportai aussitôt chez mon assistant M. le conseiller aulique Schmid, que, par surcroît de guignon, je ne trouvai pas au logis. Il était à une demi-lieue de la ville, dans sa « maison de campagne ». L’un de ses commis de commerce s’y rendit à cheval en dix minutes, et se dirigea ensuite chez le bourgmestre en fonction, des démarches duquel je parlerai plus tard.

    Moi, le conseiller de guerre, j’atteignis Voltaire et son secrétaire italien, dans une chaise de trois mailles (de quatre sous), juste sous l’arbre de barrage. Il avait perdu son carnet en traversant la ville, et s’était attardé quatre minutes environ à sa recherche : sans cela je ne l’aurais plus trouvé sur le territoire de Francfort. Mon caractère imposa assez au sous-officier pour qu’il arrêtât sur-le-champ Voltaire, et là seulement je vis ce que sont ces deux gens-là. Les pires bandits n’auraient pu faire de tels « mouvements » pour se dégager. Il me dit, entre autres