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3010. — À M. LAMBERT[1].
10 septembre.

Je vous demande pardon des frais du paquet ; je tâcherai, par la poste prochaine, de vous envoyer le reste franc de port.

Il y a une épître dédicatoire à M. le maréchal de Richelieu, et une lettre qu’il faut mettre à la fin de la pièce.

Les circonstances où je me trouve me forcent, malgré moi, de faire débiter l’ouvrage incessamment.

Je vous réitère que je vous ai fait don du total pour Paris, et aux frères Cramer pour les pays étrangers.

Comptez que je chercherai toujours à vous faire plaisir.


3011. — À M. BERTRAND.
Aux Délices, 12 septembre.

Je vous envoie, mon cher monsieur, le premier exemplaire[2] qui sort de la presse. Je vous prie de vouloir bien en faire parvenir un à M. le banderet Freudenreich, aussi bien qu’à M. l’avoyer Steiger et à M. l’avoyer Tiller. Je vous demande bien pardon de la peine que je vous donne, mais j’ai cru que ces petits hommages ne pouvaient passer par de meilleures mains. Il y a aussi, si vous le permettez, un exemplaire pour M. Tshifeli, secrétaire de votre consistoire. Il m’a écrit une lettre qui fait voir beaucoup de savoir, un bon esprit, et un bon cœur. Je le crois votre ami à tous ces titres. J’ai cru devoir imprimer ma lettre à Jean-Jacques dans les circonstances présentes. Vous savez peut-être, monsieur, que le conseil de Genève a engagé celui de Lausanne à faire rendre, par Bousquet, l’original du mémoire calomnieux de Grasset. Il me paraît nécessaire qu’on en soit informé à Berne. Mauhert, son complice, est parti, dit-on, pour aller faire imprimer la rapsodie infâme dont il espère de l’argent. Quel capucin !

Je me recommande à vos bontés. V.

Je crois enfin que, malgré tous mes maux, je partirai dans quelques jours pour Monrion. Puissé-je avoir assez de santé pour venir vous emhrasser !

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.
  2. De l’Orphelin de la Chine ; édition des Cramer.