Mon héros veut-il ou dédaigne-t-il que je lui dédie mes magots de la Chine ? Accoutumé aux hommages de l’Europe, méprise-t-il ceux de Pékin ?… Je le supplie de me donner ses ordres. Je les attends : car, de peur d’être prévenu, je vais publier mes magots moi-même.
Comment est-il possible que vous n’ayez pas reçu le rogaton de la Guerre de 1741 ? Je vous l’envoyai par Mme Denis. Je m’en souviens très-bien, et elle aussi. J’en avais fait faire trois copies : une pour vous, une pour M. d’Argenson, une pour Mme de Pompadour. Il faut que le diable s’en soit mêlé ! Mais de quoi ne se mêle-t-il pas ?
Est-il possible encore, monseigneur, que j’ignore si vous avez reçu le paquet[2] de M. de Paulmy ?… Je jette mon bonnet par-dessus les moulins ; je ne sais plus où j’en suis ; mais mon cœur, qui vous appartient, est tranquille.
Faites, je vous prie, mille compliments à M. Lekain ; je suis sûre qu’il jouera Gengis à merveille ; mais Sarrasin est bien vieux pour Zamti. Ne doutez pas de l’amitié que j’aurai pour vous toute ma vie.
Je vous en dis autant. Divertissez-vous ; voyez siffler mon Orphelin ; sifflez les Parisiens, e ritornate a noi quando sarete stanco di piaceri, di donne, e di Parigi[4].
J’envoie cette lettre à l’adresse que vous me donnez. V.