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2554. — DE FREDERSDORFF, DE LA PART DU ROI.
au baron de freytag[1].
Potsdam, den 29 April 1753.

Seine Königliche Majestät geben den von Freytag und Dero Hofrath Schmid hierdurch zur gnädigsten Antwort, dass wann der Voltaire Frankfurt passiren sollte, es bei dem ersten Schreiben bleiben soll. Sollten seine Emballagen schon durch sein, so soll Er so lange arretirt sein, bis Er alle Königlichen Manuskripte richtig ausgeliefert, und muss Er seine Emballagen lassen zurückkommen, damit Sie es beide sehn. Das Buch, velches hauptsächlich mit retour kommen soll, ist benannt Œuvres de poésie[2].


Frch.

Ordre an den von Freytag und Schmid dem
Voltaire seine Emballagen durchzusuchen und die
verlangte Manuskripte rauszunehmen.

2555. — À M. ROQUES.
Chez M. le duc de Gotha, 30 avril.

Monsieur, je comptais, en passant à Francfort, vous présenter moi-même le Supplément[3] au Siècle de Louis XIV, que je vous ai dédié. C’est un procès bien violent ; vous en êtes le juge par votre esprit et par votre probité, et vous êtes devenu un témoin nécessaire. Vous ne pouvez être informé pleinement du malheur que le passage de La Beaumelle à Berlin a causé. Vous en jugerez en partie par ma dernière lettre[4] au roi de Prusse, dont je vous envoie copie pour vous seul.

Vous savez que je vous ai toujours mandé que j’étais trop instruit des cruels procédés de M. de Maupertuis envers moi. Je savais que Mme  la comtesse de Bentinck avait obligé deux fois La Beaumelle de jeter dans le feu cet indigne ouvrage, où tant de souverains et Sa Majesté prussienne sont encore plus outragés

  1. Éditeur, Varnhagen von Ense.
  2. Traduction : Dans le cas où les caisses auraient déjà traversé Francfort, Voltaire devra être retenu dans la ville jusqu’à ce qu’il les ait fait revenir, et que vous ayez pu les fouiller tous les deux, vous et M. Schmid. Il faut que tous les manuscrits du roi soient rendus. Quant au livre dont la restitution est la chose principale, il porte ce titre : Œuvres de poésie.
  3. Ce Supplément, divisé en trois parties, est la réfutation des calomnies de La Beaumelle. Il est précédé d’une Lettre à M. Roques. Voyez tome XV. paire 89.
  4. La lettre 2550.