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Recommandez-lui la plus prompte diligence ; j’écris la lettre la plus forte à M. de Malesherbes.

Que l’électeur palatin ait dans huit jours ses exemplaires, et que le livre soit en vente. Je l’ai averti, il y a quatre mois, de prendre ses précautions. Je vous embrasse. V.


2763. — À M. DE MALESHERBES[1].
À Plombières, 7 juillet.

Monsieur, je suis encore obligé de vous importuner au sujet de ce pauvre Schœpflin. Il avait fait un marché avec Lambert, qui devait lui acheter deux mille exemplaires. Il était convenu avec moi que je vous enverrais le livre pour le soumettre à vos lumières et pour le mettre sous votre protection. Il perd tout le fruit du don que je lui avais fait. Je vous supplie, monsieur, qu’au moins Lambert et lui puissent s’accommoder sous vos ordres, si vous daignez en donner, ou sous l’abri de votre indulgence. Ayez la bonté de suspendre le débit de Lambert jusqu’à ce qu’il ait reçu les corrections nécessaires. C’est une grâce qui m’est essentielle ; ajoutez cette favur aux bontés qui m’attachent à vous.

Je serai toute ma vie, avec la plus respectueuse reconnaissance, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur.


2764. — À M. LAMBERT[2].
Plombières, 9 juillet 1754.

Je vous écris encore, mon cher Lambert, au sujet de cette édition du troisième volume. Je vous conjure encore de ne le point débiter sans la préface et sans l’épître dédicatoire, deux points très-essentiels.

M. d’Argental et Mme Denis vous font les mêmes remontrances.

Il y a une ligne qu’il faut absolument corriger, page 145 : Mais bien les états généraux, lesquels le parlement ne reprèsente pas. »

Mettez :

Mais bien les états généraux, qui devaient être encore assemblés.

Du reste, je vous assure que vous pourrez avoir le quatrième et le cinquième volume ; mais, au nom de Dieu, ne me perdez pas en donnant le troisième sans mon aveu. Je vous embrasse.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.
  2. Éditeurs, Bavoux et François. (Appendice, 1865.)