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tant d’horreurs dans leur patrie, n’espèrent qu’en la miséricorde de Sa Majesté le roi de Prusse.


2617. — À M. LE CHEVALIER DE LA TOUCHE[1].
Francfort, juillet.

Mme  Denis et M. de Voltaire, réduits à de bien tristes extrémités, supplient instamment monsieur le chevalier de vouloir bien faire parvenir au roi cette requête. On ne demande autre chose de ses bontés que de donner cours aux requêtes et lettres qu’on a pris la liberté de lui adresser, afin qu’elles parviennent au roi en toute sûreté. On se flatte qu’il daignera rendre ce bon office. On lui présente les plus sincères protestations d’attachement et de reconnaissance.


2618. — À M. ***[2].

Je vous demande mille pardons, monsieur, de la liberté que prend ma pauvre nièce. Pardonnez à une pauvre femme en larmes. Je suis bien loin de pouvoir être dans votre voisinage. Je suis très-malade ; si je peux me traîner demain chez vous, j’irai vous remercier de toutes vos bontés et vous en demander la continuation. V.


2619. — À M. LE BARON DE FREYIAG[3].
Ce 5 juillet.

Mme  Denis prie M. de Freytag de vouloir bien lui envoyer la lettre qu’il a reçue pour elle de la part du roi son maître. Sa. Majesté prussienne vient de faire écrire à Mme  Denis en date du 30 juin que cette lettre qu’elle demande doit être parvenue à M. de Freytag il y a quelques jours ; elle ne doute pas que M. de Freytag ne lui remette cette lettre selon les intentions de Sa Majesté.

Mme  Denis et M. de Voltaire font leurs compliments à M. de Freytag.

  1. Éditeur, Th. Foisset.
  2. Éditeur, Th. Foisset.

    – Ce billet est autographe ; mais la suscription n’existe plus. On ignore comment il s’est trouvé en la possession du chevalier de La Touche.


    Il est peut-être adressé à M. James de La cour, chez lequel Voltaire se faisait adresser à Francfort sa correspondance intime. (Th. F.)

  3. Éditeur. Varnhagen von Ense.