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priests, whom I have hated, hate, and I shall hate till doomsday.

You will receive, my dear sir, in a very short time, an exemplaire of Louis XIV’s new édition, more accurate and correct a great deal, more copions and curions.

I desire you would be so kind as to answer two letters, I wrote to you long ago. Let me not be altogether in the dark ahout the good or bad success of my book in England. Two éditions of it have been published this year in Europe, and two new ones are just now come out. But your approbation would flatter me more than all that eagerness of the bookmongers. Tully relyed more on the testimony of Cato, than on the huzzaz of the multitude. If you have any news of my book’s fate, let me know something of it after a whole year. If you have given the volumes to a bookseller, be so good as to tell me whether this bookseller has any thing to remit to me, or not.

It is very likely I shall take a little journey, suppose my bad health will permit me. Would to God ! my journey was to London ! and that I could renew to you my tender respect, my friendship and my gratitude.

I have sent you, according to your desire, a list of some of the best french authors, and more suitable to your taste and character. But you will find a better list at the end of the new édition of Lewis the Fourteenth. Vale[1].

  1. Traduction : J’espère, mon cher et digne ami, mon digne Anglais, que vous avez reçu la défense de lord Bolingbroke contre les prêtres, que j’ai haïs, que je hais, et que je haïrai jusqu’au jour du jugement.

    Vous recevrez, mon cher monsieur, dans très-peu de temps, un exemplaire de la nouvelle édition de Louis XIV, bien plus exacte, plus correcte, beaucoup plus étendue et beaucoup plus curieuse.

    Auriez-vous la bonté de répondre aux deux lettres que je vous ai écrites, il y a longtemps ? Ne me laissez pas ainsi dans le doute du succès de mon livre en Angleterre. Deux éditions ont été publiées cette année en Europe, et deux autres sortent de presse en ce moment. Mais votre suffrage me flatterait plus que tout l’empressement des marchands de livres. Tullius recherchait plus le témoignage de Caton que les hourras de la multitude. Si vous savez des nouvelles du sort de mon livre, faites-m’en donc savoir quelque chose après une année entière. Dans le cas où vous ayez donné les volumes à un libraire, soyez assez bon pour me dire si ce libraire a quelque chose à me remettre ou non.

    Il est très-probable que je ferai un petit voyage, pourvu que ma mauvaise santé me le permette. Dieu veuille que mon voyage soit à Londres, et que je puisse vous renouveler mon tendre respect, mon amitié et ma reconnaissance !

    Je vous ai envoyé, suivant votre désir, une liste de quelques-uns des meilleurs auteurs français, qui se rapportent le plus à votre goût et à votre caractère. Mais vous trouverez une liste encore préférable à la fin de la nouvelle édition de Louis XIV. Vale.