Tout malade que je suis, je vais chercher un …[2] pour tâcher de travailler sous vos yeux[3] avec deux hommes aimables qui vous sont attachés ; nous serons trois qui vous appartiendront.
M. Roselli[4] a renvoyé le discours à Marmontel, disant qu’il avait des raisons pour ne pas s’en charger. Le Catilina et la Sémiramis sont une grande affaire d’État. Ne me mettra-t-on pas à la Bastille ?
Voici votre second triomphe[5], mon cher ami, dans un art bien difficile. Vous en avez deux autres[6] par devers vous à l’Académie. Je vous avertis que je quitte ma place si je n’ai pas, à la première occasion, le bonheur de vous avoir pour confrère. Je suis arrivé à Paris trop tard pour être témoin de vos succès. La première chose que j’ai faite a été de m’en informer, et la seconde, de vous dire que j’y suis aussi sensible que vous-même. Quelle joie pour notre cher Vauvenargues, s’il vivait ! J’ai relu son livre[7] à Versailles ; c’était bien là le germe d’un grand homme que les sots ne connaîtront pas. Vale.
- ↑ Ce billet, que les éditeurs de Cayrol et François ont daté de 1745, ne peut être antérieur à 1749.
- ↑ Mot illisible. (A. F.)
- ↑ Sans doute à Nanine.
- ↑ Acteur de la Comédie, qui joua dans Aristomène, tragédie de Marmontel, et à qui l’auteur avait sans doute proposé un discours pour la première représentation.
- ↑ Le succès d’Aristomène, tragédie jouée, pour la première fois, le mercredi 30 avril 1749, date de ce billet.
- ↑ Les prix remportés en 1740 et 1748.
- ↑ L’Introduction à la connaissance de l’esprit humain.
Alpes. Je crois, quant à moi, que la terre a toujours été telle qu’elle fut créée, les cent cinquante jours du déluge exceptés.
Les exemplaires que j’ai adressés à Votre Éminence la rejoindront à Rome, et lui seront renvoyés de Brescia. Ô quel commerce ! Elle me comble de perles et d’or, et je lui mande en échange des balivernes. Mais si mon tribut est mince, il n’en est pas ainsi de mon respect et de ma constante admiration.
Je serai toujours avec l’humilité la plus sincère et les plus ardents souhaits de mon cœur, etc.
