contre la géographie des Grecs, et des œuvres de La Grange[1], pour ne pas me rencontrer avec lui. Si M. Lambert peut me trouver ces livres, et y joindre la Poétique d’Aristote, je lui serai très-obligé. Il me faudrait ces livres pour vendredi matin au plus tard. Je le prie instamment de me faire cette amitié.
Si j’avais un moment à moi, madame, je viendrais chez vous vous remercier de vos bontés, et vous prendre pour vous mener où vous savez. Je vous avertis que l’on commence de très-bonne heure, que ce n’est point une répétition, que c’est un arrangement de positions et de mines ; que vous n’aurez aucun plaisir. Cependant si vous voulez geler et vous ennuyer, vous êtes bien la maîtresse.
Je serai charmé de vous revoir, et de réparer tant de temps que j’ai perdu sans vous faire ma cour. V.
M. de Voltaire fait mille tendres compliments à Mme de Graffigny. Il n’a pu venir, hier, à l’hôtel de Richelieu. Il est malade, et craint bien de ne pouvoir venir aujourd’hui.
J’ai vu le roman de Nanine,
Élégamment dialogué,
Par hasard, je crois, relégué
Sur la scène aimable et badine
Où triomphèrent les écrits
De l’inimitable Molière.
Si sa muse fut la première,
Sur le théâtre de Paris,
Qui donna des grâces aux ris.
Gare qu’elle soit la dernière.