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994. — À M. L’ABBÉ MOUSSINOT[1].
Reçue le 23 décembre 1728.
(Ce 20 décembre.)

En réponse à celle du 17, mon cher ami :

1° Tâchez d’avoir le bijou à meilleur marché, sinon je suis obligé de le renvoyer :

2° Je vous supplie d’envoyer trois cents livres à M. Thieriot chez M. de La Popelinière ;

3° Si Laporte s’est trompé dans son premier calcul, comme il me le paraît, voulez-vous bien avoir la bonté de lui donner ses soixante-douze livres ?

4° Mille tendres compliments au Père Brumoi, en lui donnant Mérope ; mais lisez-la auparavant : elle vous édifiera ;

5° J’avais tout juste excepté l’abbé Lenglet, en demandant une Chronologie. Relisez ma lettre : vous verrez qu’il faut une Chronologie qui ne soit ni Lenglet, ni Buffier ;

6° À l’égard des sieurs de Lézeau et d’Auneuil, quelques lettres ne coûtent rien, et, quand on a rempli ses devoirs, on peut avoir recours aux lois ;

7° Je vous prie, sitôt la présente reçue, d’envoyer ces deux lettres ci-jointes, chacune à son adresse. Celle pour M. Hérault se met à la poste ; l’autre, près du Palais-Royal, au suisse de M. d’Argenson. Vale.

Un Savoyard fait cette besogne ; mais il faut un homme sûr, et qui ne dise point d’où il vient.

Ce sont lettres qui ne peuvent produire aucun mauvais effet, autrement je ne vous en… ( ? )


995. — À M. BERGER.
Cirey, le 22 décembre.

Je vous prie, mon cher Berger, de vouloir bien me faire le plaisir<

1° De lire l’incluse ;

2° De la porter secrètement au Père Castel, jésuite ; de ne point lui dire que vous l’avez lue, mais de le prier de la lire avec vous, et, lecture faite, de lui demander la permission de la rendre

  1. Édition Courtat.