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988. — À M. L’ABBÉ MOUSSINOT[1].
Ce 18 (décembre 1738).

Puis-je vous prier d’ajouter encore à toutes vos bontés une garniture de feu ? Je ne veux que les bronzes. Je ferai faire ici la grille, la pelle et les pincettes.

Je veux donc les bronzes d’environ vingt-quatre ou trente livres, et un soufflet à deux âmes.

Mon c…, jaloux de la beauté de mes meubles, demande aussi une jolie chaise percée avec de grands seaux de rechange. Vous me direz que mon c… est bien insolent de s’adresser à vous, mais songez que ce c… appartient à votre ami.

Voilà, je crois, l’affaire du duc de Richelieu finie ; Dieu soit loué, et vous aussi.

Que devient celle de Demoulin ?

Quelle nouvelle du sieur Tanevot ?

Quoi ! ne pourra-t-on pas demander au sieur d’Auneuil une autre délégation que celle dont il me prive ? Cela n’est-il pas de toute équité ? Je la veux avoir ; il ne peut me la refuser ; il faut absolument une délégation ; il est ridicule de faire valeter cent fois chez lui, pour obtenir comme une grâce l’argent qu’il me doit : vous l’avez éprouvé. Pourquoi ne lui pas demander une délégation qui épargnerait à monsieur votre frère et à vous des peines si désagréables ? Il faudra la demander au mois de janvier, en insistant sur les neuf cents livres qu’il doit depuis si longtemps.

Aurai-je réponse de Prault ?

Aurai-je toutes les bagatelles dont je vous ai importuné ?

La commode est-elle partie ?

Je renvoie l’arquebuse à vent : elle ne vaut rien ; l’air fuit. Bion doit la raccommoder,

Quid novi ?Vale et me ama.

Envoyez-nous une estampe coloriée de Vandeik, si cela vaut quelque chose. Vous devez en savoir des nouvelles,


989. — À M. THIERIOT[2].
À Cirey, 18 décembre.

Mon cher ami, je n’ai ni le temps ni la force de vous écrire ; à peine ai-je celle de cacheter ces deux paquets, que je vous sup-

  1. Édition Courtat.
  2. Éditeurs, Bavoux et François.