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1361. — À M. THIERIOT.
À la Haye, octobre.

Mon cher ami, je reçois votre lettre. Vous serez content, au plus tard, au mois de juin. Vous avez affaire à un roi qui est réglé dans ses finances comme un géomètre, et qui a toutes les vertus. Ne vous mettez point dans la tête les choses dont vous me parlez. Continuez à bien servir le plus aimable monarque de la terre, et à aimer vos anciens amis d’une amitié ferme et courageuse, qui ne cède point aux insinuations de ceux qui cherchent à extirper dans le cœur des autres une vertu qu’ils n’ont point connue dans le leur.

Enfin le roi de Prusse a accepté le présent que je lui ai voulu faire de M. Dumolard[1]. Annoncez-lui cette bonne nouvelle. M. Jordan vous mandera les détails, s’il ne les a déjà mandés.


1362. — À M. L’ABBÉ MOUSSINOT[2].
À la Haye, au palais du Roi de Prusse, ce 14 (octobre 1740).

Mon cher ami, je reçois votre lettre. Quelque chose que l’on vous dise, donnez ce que vous savez à la personne en question, et qu’elle ne perde point de temps.

Envoyez-moi la nouvelle édition des Éléments de Newton, à Bruxelles, adressés à M. Goursse, maître d’hôtel de M. du Châtelet. J’ai écrit à M. d’Estaing : point de réponse. Voulez-vous me faire l’amitié de passer chez Camuzat, notaire, et de lui dire qu’ayant un nouveau contrat à faire chez lui avec M. d’Estaing, je demande sur quels biens il me conseille de prendre délégation ? Peut-être par là pourrons-nous découvrir de quoi faire quelques démarches utiles.

Je vous supplie d’écrire à M. Tanevot, premier commis (toujours à Versailles) de vous envoyer mes ordonnances.

Je vous embrasse de tout mon cœur.


1363. — À FRÉDÉRIC II, ROI DE PRUSSE.
La Haye, le 17 octobre.

Bientôt à Berlin vous l’aurez,
Cette cohorte théâtrale[3],

  1. Voyez le septième alinéa de la lettre 1351.
  2. Edition Courtar.
  3. Voyez le sixième alinéa de la lettre 1351.