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saigne du voyage inutile qu’il fait. Il me paraît avoir beaucoup de mérite.

Je vous embrasse du meilleur de mon cœur.


1349. — À M. L’ABBÉ MOUSSINOT[1].
( Septembre 1740.)

Je vous prie instamment, mon cher abbé, de me faire l’amitié d’envoyer sur-le-champ ces papiers inclus à la veuve, et de lui faire entendre qu’il faut qu’elle fasse corriger le tout sans délai, suivant ce que je marque.

D’ailleurs, je suis prêt à acheter plus d’exemplaires que je n’ai promis d’en prendre, et de lui faire tous les plaisirs qui dépendront de moi.

Ce Bouju qui ne fait point de réponse a bien la mine d’avoir tort. M. d’Estaing m’avait mandé que Bouju devait payer. M. de Barassy doit être instruit de ce qui en est.

Je me recommande à votre amitié pour tout le reste. Il ne faut rien laisser languir entre les mains des débiteurs. Vous voyez quelle peine on a, quand il faut arracher des arrérages accumulés.

On dit le siège de Carthagène levé.

Je vous embrasse.

Vous ne m’avez pas dit que Cideville vous avait envoyé demander ce paquet cacheté, que M. Gautier vous avait remis.

Bonsoir.

On a oublié de mettre cela ( ? ) dans le paquet. Pardon.


1350. — À M. LE MARQUIS D’ARGENS.
À la Haye, le 2 d’octobre.

Mon cher ami, dont l’imagination et la probité font honneur aux lettres, vous m’avez bien prévenu ; j’allais vous écrire et vous dire combien j’ai été fâché de ne point vous trouver ici. On m’avait assuré que vous logiez chez celui[2] que vous avez enrichi. J’y ai volé : on vous a dit à Stuttgard. Que ne puis-je y aller ! Je suis accablé d’affaires, je ne pourrai y être que quatre ou cinq jours encore ; il faudra que je retourne d’ailleurs inces-

  1. Édition Courtat.
  2. Paupie, son libraire. (K.)