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Ne sait-on rien du Pérou ?

Adieu ; je suis un Juif errant à vous pour jamais.



1320. — À M. DE MAUPERTUIS.
À la Haye, le 24 juillet.

Comme je resterai à la Haye mon cher monsieur, un peu plus que je ne comptais, vous pouvez adresser votre lettre en droiture chez l’envoyé de Prusse. M. S’Gravesande vous fait mille compliments ; vous savez que lui et M. Musschenbroeck ont préféré leur patrie à Berlin. Pardon de cette épître laconique. Si je vous disais tout ce je pense pour vous, j’écrirais plus que Wolffius.


1321. — À FRÉDÉRIC II, ROI DE PRUSSE.
À la Haye.

Sire, dans cette troisième[1] lettre, je demande pardon à Votre Majesté des deux premières qui sont trop bavardes.

J’ai passé cette journée à consulter les avocats et à faire traiter sous main avec Van Duren. J’ai été procureur et négotiateur. Je commence à croire que je viendrai à bout de lui ; ainsi de deux choses l’une : ou l’ouvrage sera supprimé à jamais, ou il paraîtra d’une manière entièrement digne de son auteur.

Que votre Majesté soit sûre que je resterai ici, qu’elle sera entièrement satisfaite, ou que je mourrai de douleur. Divin Marc-Aurèle pardonnez à ma tendresse. J’ai entendu dire ici secrètement que Votre Majesté viendrait à la Haye. J’ai de plus entendu dire que ce voyage pourrait être utile à ses interêts.

Vos intérêts, sire, je les chéris sans doute ; mais il ne m’appartient ni d’en parler ni de les entendre.

Tout ce que je-sais, c’est que si Votre Humanité vient ici, elle gagnera les cœurs, tout hollandais qu’ils sont. Votre Majesté a déjà ici de grands partisans.

    degrés du méridien de Paris à Collioure, qu’ils décroissaient en approchant du pôle ; il en conclut d’abord, mais faussement, que la terre était aplatie vers les pôles ; et M. de Fontenelle, dans l’extrait qu’il donna du mémoire de Cassini, parut adopter la fausse conclusion de cet astronome(Mémoires de l’Académie pour l’année 1701). Cette erreur a été corrigée dans la nouvelle édition qu’on a faire des premières années de ces mémoires. Ce fut un ingénieur nommé de Roubaix qui s'en aperçut le premier, et qui donna un mémoire à ce sujet dans les journaux de Hollande. (K.)

  1. La première, écrite de la Haye, est du 20 juillet ; la seconde est perdue.