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Lambert, que nous achèterons dans quelques années. Ainsi quand vous trouverez quelque emploi qui vous plaira, vous pouvez avertir votre ami et votre serviteur V., qui vous aime tendrement.

M. le marquis du Châtelet me mande toujours qu’il va finir mon affaire avec Desfontaines ; mais elle ne finit point. Ne perdons point nos preuves.

Donnez donc encore cent livres au chevalier de Mouhy, mais dites-lui que c’est tout ce que vous avez, et demandez-lui bien pardon du peu : après tout, cela lui fera plaisir.

Je vous en conjure, deux cents livres à Prault et pour vingt mille livres de compliments.

Je vous embrasse.


1109. — À M. LE LIEUTENANT GÉNÉRAL DE POLTCE[1].
Ce 20 mars.

Je vous ai toujours conjuré de vouloir bien rendre le repos à un citoyen aussi indignement traité que je le suis par le sieur Desfontaines. Je n’ai demandé justice qu’à vous. Je vous la demande encore. L’exécration publique contre mon ennemi, la voix des honnêtes gens et votre justice vous parlent en ma faveur. Souffrez, monsieur, que je joigne la reconnaissance aux sentiments qui m’attachent à vous depuis si longtemps.


1110. — À M. L’ABBÉ MOUSSINOT[2].
Ce 21 (mars 1739).

Cher abbé, avez-vous eu la bonté d’envoyer cent livres et mille excuses au chevalier, et deux cents livres et deux mille excuses à Prault ?

Votre frère voudrait-il m’envoyer le Mercure de février et les journaux, le livre sur le Langage des bêtes du Père Bougeant, et celui de Darius sur le change ?

Ayez la bonté d’envoyer chez M. l’abbé Nollet, pour le faire souvenir de moi.

Adieu, mon cher ami.

Où demeure M. dArgenson ? Voulez-vous envoyer chez lui aux nouvelles ?

  1. Éditeur, Léouzon Leduc.
  2. Édition Courtat.