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le corps du soleil pour un point visible ; voici, monsieur, le fait en deux mots. Je vois le corps A, B sous l’angle A, C, B ;

Figure géométrique contenu dans la lettre 1105, Tome 35 des œuvres complètes de Voltaire. Édition Garnier 1880.
Figure géométrique contenu dans la lettre 1105, Tome 35 des œuvres complètes de Voltaire. Édition Garnier 1880.

mais je vois les points D, E, G de cette manière

Figure géométrique contenue dans la lettre 1105, tome 35 des Œuvres complètes de Voltaire, Édition Garnier 1880
Figure géométrique contenue dans la lettre 1105, tome 35 des Œuvres complètes de Voltaire, Édition Garnier 1880

chacun de ces points est le sommet d’un cône.

En trois ou quatre conversations, je vous mettrais au fait de ces petits détails géométriques, qui, quoique peu considérables par eux-mêmes, sont des principes nécessaires sans lesquels on ne peut se former aucune idée nette.

8o « Qui ne rirait, dites-vous, de voir les philosophes déterminer la grandeur, la figure, la distance réelle des corps célestes, et ne pouvoir déterminer la grandeur réelle d’un grain de sable ? » Je vous conjure de ne point les accuser d’une sottise dont ils ne sont point coupables ; il y en a assez à leur reprocher. Vous savez, encore une fois, qu’il n’y a que des grandeurs relatives ; or les philosophes ont très-bien trouvé la grandeur relative de la terre par rapport à celle de Vénus, de la lune, etc. Votre difficulté du microscope s’évanouit, car une mouche sera toujours plus grande qu’une puce, vue à l’œil ou au microscope. Il serait triste que de pareilles difficultés vous arrêtassent dans le chemin des sciences. Le scepticisme est très-bon avec des faiseurs d’hypothèses, avec des rêveurs théologiens ; Bayle n’a guère couru sus