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C’est un homme de mérite et de talent, à ce qu’il me paraît. Il faut que la pièce soit bien bonne pour faire tant d’effet avec un si triste dénoûment.

Je comptais vous envoyer le commencement de l’Essai sur l’histoire de Louis XIV ; mais, puisqu’on m’a prévenu, je n’ai autre chose à vous dire sinon qu’on le corrige encore.

Qu’est-ce que ce Brutus de Pontchavrau, et cette Porcie de Conscierge ? Nous valons en cela les Anglais, mais ne nous en vantons pas comme eux dans les gazettes.

Je vous embrasse.


1095. — À M. L’ABBÉ MOUSSINOT[1].
7 mars (1739).

Mon cher abbé, vous m’annoncez de bonnes nouvelles : vous êtes un ange de paix ; mais surtout ne perdons jamais nos preuves contre Chaubert et Desfontaines ; elles serviront en temps et lieu.

Vous avez donc donné cent livres au chevalier ? Je vous prie, quand vous le verrez, de lui dire que vous n’en aviez pas davantage.

Je vous prie d’envoyer monsieur votre frère chez Prault, à qui il donnera deux cents livres sur son reçu, avec excuse du peu ; plus, vous donnerez deux cents livres à Mme de Champbonin ; plus, vingt-quatre ou trente livres au sieur d’Arnaud : cela fait cinq cent trente livres.

Avez-vous reçu l’année 1738 de mon frère ?

Je vais bientôt en Flandre avec Mme du Châtelet. Il nous faudra bien de l’argent. En avons-nous beaucoup ?

Adieu, mon cher ami.

Ayez la bonté d’envoyer les incluses au collège des jésuites.


1096. — À M. DE CIDEVILLE.
À Cirey, ce 7 mars.

Mon cher ami, vite un petit mot. Je reçois votre aimable lettre. Je vais vous envoyer le commencement de cet Essai sur le Siècle de Louis XIV. Votre suffrage est toujours le premier que j’ambitionne.

Embrassez pour moi mon confrère de La Noue. On dit que sa pièce est excellente. J’y prends part de tout mon cœur, et par

  1. Édition Courtat.