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1065. — À M. L’ABBÉ MOUSSINOT[1].
Ce 8 (février 1739).

Mon cher abbé, je vous adresse cette lettre pour mon neveu. Je vous prie de la lui faire rendre sur-le-champ, et de vous joindre à lui et à Mme de Champbonin. Je vous fais à tous les mêmes prières ; ne parlez pas de ce que j’écris (à mon neveu sur Mme de Champbonin, sur Thieriot, sur Mouhy), mais agissez, ameutez les Procope, les Andry, rue de Seine, et même l’indolent Pitaval, rue d’Anjou, les abbés Séran de Latour, les Castera du Perron. Qu’ils voient M. d’Éon, M. Hérault ; qu’ils signent une nouvelle requête. Ne négligeons rien ; poussons le scélérat par tous les bouts.

Je prie mon neveu d’ameuter quelques-uns de mes parents pour se joindre à lui, pour signer cette nouvelle requête à M. Hérault : cela est important ; parlez-lui-en ; offrez-lui des carrosses, le payement de tous ses faux frais, avec votre adresse ordinaire. J’ai fait tenir cent livres à Mouhy. Trollez-le ( ? ), mais point d’argent.

Quelle personne pourrait servir auprès du curé de Saint-Nicolas-des-Champs, qui est ami de M. Hérault. Je lui ai écrit : je vous l’ai mandé.

J’agis aussi vivement que si j’étais à Paris, et violenti rapiunt illud. Vale.


1066. — AU CHANCELIER D’AGUESSEAU[2].
Cirey, ce 11 février.

Monseigneur, je commence par vous demander très-humblement pardon de vous avoir envoyé un si gros mémoire ; mais je crois avoir rempli le devoir d’un citoyen, en m’adressant au chef de la justice et des belles-lettres, pour obtenir réparation des calomnies de l’abbé Desfontaines. Je ne dois parler ici que de celles dont j’ose vous présenter les réfutations authentiques que voici.

Mme de Champbonin, ma cousine, a les originaux entre ses mains ; elle aura l’honneur de les présenter à monseigneur.

  1. Édition Courtat.
  2. Voyez son article, tome XIV, page 59 ; et aussi tome XXII, page 398.